PEA et assurance vie : un duo stratégique pour préparer l’avenir

PEA (plan d’épargne en actions) et assurance vie forment un bon tandem pour investir en Bourse tout en gardant une épargne modulable, fiscalement avantageuse et plus souple pour la transmission. Si vous avez déjà rempli vos livrets, ce duo peut vous aider à mieux organiser votre épargne et à trouver un bon équilibre entre épargne disponible et investissements en Bourse.

Les atouts complémentaires du PEA et de l’assurance vie

Le PEA sert principalement à investir en Bourse avec un cadre fiscal allégé. Il permet d’acheter des actions européennes, des ETF et des OPC éligibles, via un compte-titres dédié. Les gains obtenus (dividendes, plus-values) ne subissent pas d’impôt sur le revenu après 5 ans, hors prélèvements sociaux de 17,2 %. Avant 5 ans, un retrait ferme en principe le plan et déclenche l’imposition des profits au prélèvement forfaitaire unique de 30 %.

L’assurance vie, elle, reste d’abord un contrat d’épargne flexible. Elle combine un fonds en euros (capital garanti par l’assureur) et des unités de compte (supports investis en Bourse, immobilier, etc., avec risque de perte). Fiscalement, les plus-values sont peu imposées après 8 ans, surtout si vous êtes dans le plafond annuel d’abattement qui est de 4 600 € d’intérêts exonérés par personne.

En ce qui concerne la transmission, les capitaux d’assurance vie versés avant 70 ans bénéficient d’un cadre successoral spécifique, souvent plus favorable qu’un simple compte-titres. Le PEA, lui, entre dans la succession comme tout autre actif financier.

Sachez que la gestion du PEA et de l’assurance vie repose en grande partie sur la façon dont vous vous informez. En prenant le temps de lire des blogs spécialisés et de consulter des analyses d’experts, vous affinez vos choix d’investissement.

Quels profils d’investisseurs peuvent en tirer parti

PEA et assurance vie intéressent surtout les épargnants qui acceptent d’immobiliser une partie de leur argent plusieurs années pour améliorer leur fiscalité. Ce sont donc des outils pour un projet de moyen ou long terme, pas pour une épargne de secours.​

Un jeune actif, avec au moins 10 à 20 ans devant lui avant ses grands projets, peut réserver le PEA aux placements en actions pour chercher davantage de rendement. L’assurance vie sert alors de réserve plus disponible, avec une partie sécurisée et une partie investie, pour financer les projets intermédiaires. ​​

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Un épargnant qui a déjà une bonne épargne de précaution et commence à penser sérieusement à sa retraite peut combiner PEA et assurance vie. Le PEA sert alors à loger une partie des placements en actions, avec l’idée de faire croître un capital sur dix ans ou plus, en acceptant des variations parfois importantes. À la retraite, l’assurance vie se révèle utile pour organiser des retraits programmés et la transmission, grâce à sa fiscalité avantageuse en cas de décès.

PEA assurance vie stratégie pour réparer avenir

Construisez une stratégie équilibrée pour l’avenir

Avant de combiner PEA et assurance vie, commencez par clarifier vos horizons de temps. L’argent dont vous n’aurez pas besoin avant huit à dix ans peut aller vers les actions via le PEA ou les unités de compte. Les sommes destinées à des projets sous trois à cinq ans restent plutôt sur des supports plus stables, comme le fonds en euros. Cela évite de vendre en pleine baisse.

Vient ensuite la question du partage entre sécurité et dynamisme. Beaucoup d’épargnants visent un cadre simple, par exemple, une partie sécurisée autour de la moitié du patrimoine financier et le reste orienté vers les actions et supports plus offensifs.

Prenez enfin l’habitude de revoir votre répartition une à deux fois par an, sans vous laisser guider par chaque mouvement de marché. Quand la part actions devient trop importante après une hausse prolongée, vous pouvez alléger progressivement pour revenir à votre cible de départ. Et si les marchés chutent, renforcer petit à petit le PEA avec de nouveaux versements peut améliorer le rendement futur, à condition de rester à l’aise avec le risque.